Elles ne sont pas créatives (6)

Par le 21 November 2011
dans Changer les règles

Elle est belle la montagne...
Cet article est le sixième d’une série qui a commencé ici.

Albert et Marie sont en promenade.

La nature autour d’eux est magnifique.

Vallées vertes splendides en contrebas, pics aux sommets escarpés au-dessus d’eux, ciel d’un bleu superbe illuminant le tout, oui vraiment, cette ballade a tout pour être romantique.

Pourtant, Albert et Marie sont loin d’être en pleine romance. C’est tout juste s’ils peuvent voir la nature épanouie, tout autour d’eux. Et la façon dont Albert se retourne frénétiquement pour parler à Marie, alors que le sentier longe des précipices vertigineux, n’a rien pour rassurer.

Mais alors, qu’est-ce qu’ils font là ?

Ils parlent d’ascenseurs qui montent et qui descendent.

Ça monte

Notre spécificité d’homo sapiens nous permet donc de prendre deux objets complètement différents et de finir par trouver un lien entre eux. Ou tout du moins de rechercher, de façon spontanée, ce lien. C’est plus fort que nous. Il en va de même d’ailleurs pour les concepts plus compliqués.

Même nos plus proches cousins néandertaliens ne devaient pas avoir cette capacité puisque – et là je vais faire bondir les hommes de sciences – ils ne sont plus là. Sinon, ils auraient bien trouvé, par rapprochement d’idées, des moyens de survivre.

Je plaisante. 😀 (Il n’y a aucune preuve de ça)

Néanmoins, nous pouvons utiliser ce système d’association dans tout ce que nous faisons dans la vie, des tâches les plus simples aux plus sophistiquées.

En effet, pourquoi nous contenter du statu-quo imposé par quelqu’un d’autre ou par la société, surtout s’il nous gêne, nous embête ou pire, nous fait du mal ?

On ne va pas refaire la roue, diraient certains…

Pourtant, j’y vois deux raisons.

D’abord, penser de cette façon, c’est faire une gymnastique intellectuelle constante qui est à la portée de tous et toutes, je l’ai déjà expliqué. Ensuite, plus on pratique et meilleur on devient, ce qui me conduit à la deuxième raison : on va ainsi découvrir des solutions ou créer des choses qui vont surprendre les autres.

On va grimper dans l’échelle des valeurs.

On va sortir des limites du conformisme.

Et on va ainsi contribuer, de façon significative à notre meilleur propre bien-être et peut-être aussi, à celui des autres.

Qui a-t-il de plus beau à faire de notre vie ?

Ça monte encore

Personnellement, je vous ai donné un exemple la semaine dernière (si vous m’avez bien lu !).

Vous vous rappelez la sortie de mon nouveau livre Réveillez votre génie !, sur Amazon ? Et ma question comment le faire grimper tout en haut des meilleures ventes ?

J’ai reçu beaucoup de réponses et je vous en remercie sincèrement. La plupart étaient conventionnelles suivant des principes marketings bien connus. Je n’ai d’ailleurs pas échappé à cette règle avec mes propres idées. 😉

Pourtant, quelques unes de vos réponses m’ont surprises. J’ai même eu un sentiment d’inconfort face à ces idées complètement différentes. Cela prouve bien qu’elles étaient vraiment hors des sentiers battus.

Et les voici.

Quoique…

Non, peut-être qu’avant d’en parler, il faut encore aller plus loin. Repousser encore les limites. Voir les choses d’un œil encore plus neuf.

Alors, je vous propose quelques jours supplémentaires pour y réfléchir. Si vous avez lu toute la série d’articles, maintenant votre esprit ou votre capacité à voir du possible là où c’est impossible (JP Touzeau, numéro 1 des ventes sur Amazon), doit vous sonner comme un défi de plus en plus excitant.

Pensez-y en conduisant, pendant que vous faites les courses, au bureau (je vous excuserai auprès de votre patron), dans les transports en commun ou alors, juste en marchant et en observant. 🙂

Sortez de vos pensées habituelles, voyez les choses sous un autre angle, de plus haut, voire même, de très très haut.

Vous allez noter que, même si vous ne trouvez rien de génial, vous remarquerez certaines choses auxquelles vous n’aviez pas prêté attention avant et qui pourraient aussi vous être utiles.

En clair, en m’aidant, vous vous aidez. 🙂

Vous allez finir par me dire merci. 8)

Ça descend

Alors, pour bien enfoncer le clou, il faut savoir que l’idée de lier des concepts différents pour créer quelque chose de neuf n’est jamais allée aussi loin que dans le domaine de l’art.

En 1925, un groupe d’artistes parisiens inventa une sorte de nouveau jeu. Que ce soit par écrit ou en dessinant, ils allaient créer une phrase ou un dessin d’une manière particulière. C’est à dire que, ce que le mot qu’écrirait ou le bout de dessin que crayonnerait le premier des joueurs, serait caché de façon à ce que le deuxième, prenant la suite, ne puisse voir ce qu’il aurait fait et crée en toute liberté.

Sans contrainte.

Et ainsi de suite.

La phrase ou le dessin obtenus seraient évidemment uniques. Peut-être même avez-vous aussi joué à ce type de jeu.

La toute première phrase créée par ces artistes, fut la suivante :

Le cadavre – exquis – boira – le vin – nouveau.

Vous l’avez sans doute déjà entendue et le jeu a ainsi gardé le nom de “Cadavre exquis”.

“Bon, oui, et alors ?”, vous allez me dire.

Ces artistes, qui s’étaient nommés Surréalistes, utilisèrent ces phrases ou ces dessins de manière ludique mais, plus tard, notèrent les effets dramatiques que ces jeux eurent sur leur inspiration, augmentant la richesse et la qualité de leur registre.

Et parmi tous ceux et celles qui participèrent, on notera les noms d’André Breton, Jacques Prévert, Henri Miller, Frida Kahlo, Marcel Duchamp, Joan Miró, Man Ray, René Char ou Paul Éluard.

Du beau monde quand même.

Alors si eux pratiquèrent, nous aussi nous devrions aussi cultiver l’association de deux concepts différents.

Ça descend toujours

Et Marie et Albert alors ?

Vous vous rappelez d’eux, les deux faux romantiques ?

Qui en ont fini avec leur promenade et qui sont en train de redescendre, toujours en bavardant d’ascenseurs ?

J’aimerais bien vous en parler mais là, je ferais un article un peu trop long. Alors on reviendra à eux, la prochaine fois.

N’empêche, même s’ils ne sont ni Surréalistes, ni Romantiques, ils ont aussi leur étiquette et elle se lit, “Nobelisés”. 😀

(Mon offre reste la même : si vous me trouvez un moyen du tonnerre et non-conformiste d’être au top du kindle store d’Amazon, je vous offre toute ma collection de livres actuelle et à venir en 2012. Ça c’est du béton.)

(A suivre)

(Photo : perry_maurice)

Commentaires

5 commentaires pour “Elles ne sont pas créatives (6)”
  1. AMie says:

    Marie Curie et Albert Einstein ? Tout le monde savait pour Marie et Paul, mais Marie et Albert ! Cette femme était donc une grande séductrice.
    Euh… Je suis trop créative, là ? 😉

  2. Jean-Philippe says:

    AMie, il va falloir que je te mette hors-concours, tu trouves toutes les bonnes réponses, trop vite ! 😀

    Tu as parfaitement raison, c’est bien eux mais, si tu lis bien, j’ai bien dit que cette promenade n’avait rien de romantique… officiellement. Après, les secrets de l’Histoire (et d’alcôve) sont toujours bien gardés. 😉

  3. Patricia says:

    Ah prendre de la hauteur pour mieux voir et redescendre pour agir, c’est une idée efficace et pas toujours facile de prendre le temps de monter.

    En tout cas, je ne dois pas être montée assez haut, je ne vois pas encore comment te faire atteindre la kindle top position, mais j’appuie sur le bouton de l’étage au-dessus ! Alors, ne désespère pas !

  4. Jean-Philippe says:

    Ah, joli Patrica ! Quel humour dans te mots qui pourtant sont très vrais. Bravo aussi pour ta volonté d’aller plus haut. 😉

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